JMJ à Lisbonne avec le Carmel

Du 28 juillet au lundi 7 août 2023, les jeunes auront vécu des Journées Mondiales de la Jeunesse marquantes.

Témoignages

« Je vous remercie encore mille fois, écrit spontanément Lorianne de retour chez elle, pour cette merveilleuse opportunité que vous nous avez offerte. Ces moments resteront gravés dans ma mémoire ! ».

« Je vous remercie infiniment pour ces JMJ inoubliables, écrit aussi Camille. Nous avons pu vivre grâce après grâce tous les jours à vos côtés. J’ai découvert les carmes, votre spiritualité, votre gaieté et joie de vivre. Vous nous avez tellement donné pendant 10 jours que nous en ressentons guéris et rechargés pour nos vies futures ».

D’une moyenne d’âge de 24 ans, les jeunes participants à la route JMJ avec le Carmel se sont montrés à la fois fervents, soudés, enthousiastes, et … disciplinés, ce qui n’était pas gagné d’avance pour les quatorze accompagnateurs – huit frères carmes, deux sœurs carmélites de l’Enfant-Jésus, deux sœurs carmélites messagères de l’Esprit-Saint, deux laïcs de l’ocds – que nous étions !

Lourdes, lieu du rassemblement

Notre périple commençait à Lourdes. Bon nombre de jeunes découvraient la grotte et le sanctuaire. Pour commencer, une messe au carmel de Lourdes lançait solennellement cette route JMJ avec le Carmel. Le ton était donné, avec un groupe remplissant la chapelle, une bannière carmélitaine ouvrant la procession d’entrée, des jeunes chantant de tout leur cœur, accompagnés au clavier, à la trompette, sans oublier les trois guitares. Après la célébration eucharistique, les deux sœurs carmélites tourières du carmel témoignaient auprès des jeunes de leur vie donnée à Dieu et à l’Église, dans les pas de sainte Thérèse d’Ávila.

Sur les routes d’Espagne

Dimanche 30 juillet, après être arrivés la veille au Cites, nous passions la journée à Ávila, le temps de découvrir les lieux thérésiens : monastère de l’Incarnation, où nous avons célébré l’eucharistie, la maison natale de Thérèse, son musée, … Le moment le plus marquant de la journée aura été le monastère Saint-Joseph, où spontanément le groupe s’est mis à faire oraison dans la chapelle. Le silence et le recueillement étaient là, quand les carmélites se mirent à chanter l’office des Vêpres ; leurs chants mélodieux et fervents ne firent que favoriser l’oraison des jeunes, pour leur plus grand contentement !

Après quoi, le moment était venu pour s’attabler dans un café, y prendre une bonne glace ou une boisson rafraîchissante, le soleil brillant encore « chaleureusement ». Dans ces journées bien remplies, les temps de détente n’étaient pas oubliés, les jeunes ayant pris avec eux des ballons. Ils profitaient de leurs temps libres pour visiter, dormir ou … retourner dans un café.

Le lendemain aura été également un grand temps fort. Arrivé pour célébrer la messe auprès des reliques de saint Jean de la Croix, à Ségovie, le groupe profitait ensuite d’un temps de désert en solitude, sur place. Ce fut un temps très apprécié par les jeunes, qui ont pu se déconnecter un moment de leurs smartphones, et se retrouver silencieusement avec eux-mêmes, habités par cette source cachée évoquée par saint Jean de la Croix dans l’une de ses poésies : « Je sais une source qui jaillit et s’écoule, mais c’est au profond de la nuit / Cette source éternelle, elle reste cachée ; mais je n’ignore pas d’où elle prend naissance, et c’est au profond de la nuit ».

Au Portugal

Le lendemain, nous franchissions la frontière portugaise, pour être accueillis dans un petit village appelé Louriçal, à quelques lieues de Fátima. Quel accueil formidable nous y a été réservé ! À peine arrivés, monsieur le maire, monsieur le curé, sœur Fátima (une clarisse dont la communauté mettait leur chapelle à notre disposition), une bonne équipe de volontaires du village et d’autres villageois nous accueillirent avec une simplicité, un dévouement et une chaleur qui nous firent chaud au cœur.

Une fois bien installés sur place, nous faisions le lendemain l’aller-retour à Fátima. Les carmélites y accueillirent le groupe pour la célébration de la messe, pendant laquelle plus de trente jeunes reçurent le scapulaire. Dans le grand sanctuaire, certains empruntaient discrètement le chemin parcouru par Lucie en guise de prière et de pénitence, le faisant à genoux comme elle. L’après-midi, une petite marche nous conduisait jusqu’aux différents lieux d’apparitions de l’Ange de la Paix (apparu en 1916, pour préparer Lucie, Jacinthe et François, à l’apparition de Notre-Dame en 1917). Le cadre champêtre de ces apparitions n’a pas bougé, avec le paysage naturel, les petits arbustes, et de nombreux endroits où se retirer pour prier.

Lisbonne, but du voyage

Enfin, jeudi 3 août, nous arrivions à Lisbonne ! L’ultime étape où les jeunes ont pu se rendre pour y accueillir le pape. « Chers jeunes, bonsoir, leur disait François ! Bienvenue ! Bienvenue et merci d’être ici, je suis heureux de vous voir ; je suis heureux d’entendre le beau vacarme que vous faites, et d’être contaminé par votre joie. Il est bon d’être ensemble à Lisbonne ». Grâce à notre logement sur place, les jeunes ont pu mettre à profit toute leur journée du vendredi pour profiter des activités proposées ; concert des Guetteurs, pièce de théâtre Briser la statue avec la troupe Duc in Altum, etc. Pour ma part, avec un petit groupe de jeunes, je n’ai pu résister à l’envie d’aller vénérer l’anneau de sainte Jehanne d’Arc, venu depuis le Puy-du-Fou pour l’occasion. Quel beau moment, dans une église si remplie de jeunes français que les entrées ont dû être interrompues à plusieurs reprises !

Enfin, le point d’orgue arrivait, avec le rassemblement final, samedi et dimanche, de plus d’un million et demie de jeunes au parc du Tage. Grands écrans et musique sur haut-parleurs accueillaient les jeunes du monde entier. « Quelle joie de contempler l’action de Dieu à chaque instant, commentait Caroline. Bien qu’incroyable pourtant, je ne vous cache pas que c’est la semaine hors de Lisbonne que j’ai préférée ! » … Nos sacs de couchage étaient accolés les uns aux autres, avec quelques petites allées pour pouvoir circuler. Mais les jeunes étaient ravis d’avoir pu approcher le pape de près, lors de son passage en papamobile.

Après la célébration eucharistique, les drapeaux du groupe – français, savoyard, breton, lorrain, et même luxembourgeois et suisse – étaient rehissés, ralliant tous les jeunes pour revenir aux bus, y dormir et se réveiller à Lourdes. Sur place, une dernière fois, la bannière du Carmel se déployait, en procession d’entrée pour la messe d’action de grâces au carmel.

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