Le 7-8 octobre derniers, plus de 160 pèlerins se sont retrouvés à Lisieux pour y vivre la 6ème édition du pèlerinage provincial des frères carmes de la Province de Paris. Un week-end pour approfondir le sens de la mission dans le monde, à l’école de Sainte Thérèse.
Un élan missionnaire
Dans la chapelle du carmel, frère Philippe et sœur Dominique nous retracent le désir naissant de la mission dans le cœur de Sainte Thérèse de Lisieux : « En regardant une photographie de Notre Seigneur en Croix, je fus frappée par le sang qui tombait d’une de ses mains Divines, j’éprouvai une grande peine en pensant que ce sang tombait à terre sans que personne [ne] s’empresse de le recueillir, et je résolus de me tenir en esprit au pied de [la] Croix pour recevoir la Divine rosée qui en découlait, comprenant qu’il me faudrait ensuite la répandre sur les âmes… Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : “J’ai soif !”» Thérèse de Lisieux.
Ensuite, quatre témoins sont venus partager leurs expériences de la mission dans la vie de tous les jours. Sœur Yvette, de la Pommeraye, nous expose son expérience de vie missionnaire auprès des personnes en difficulté et non croyantes : « Souvent je lui disais dans ma prière… que lorsque l’on croit m’aimer que ce soit toi (Jésus) qu’on aime ». Anna, jeune membre de l’Ordre des Carmes Déchaux Séculier (OCDS), nous partage les raisons de son entrée au carmel séculier et son désir profond de vivre un cœur à cœur avec Dieu dans le monde. Luc d’Archimbauld, président provincial de l’OCDS, témoigne de son engagement et de sa mission en Afrique et en Russie. Enfin, Florence Beny, institutrice dans des zones sensibles, décrit l’espérance présente au sein même des situations difficiles : « Au bout de dix-sept ans, j’ai fini par comprendre : ma mission se niche là […], en périphérie du monde, où je ne peux pas prononcer le nom de Jésus ni celui de Notre-Dame. »
Carmélites : une vie contemplative, un cœur missionnaire
Bien que caché et vivant derrière les murs d’un couvent, l’esprit du carmel semble dépasser les murs de nos cœurs. Aujourd’hui, on ne peut s’empêcher d’être marqué par la vie de Thérèse, de sa vie ordinaire et retirée, et de son Amour surabondant des âmes égarées.
Ce dimanche, près de 800 personnes étaient présentes pour la procession des reliques de Thérèse, sans compter les priants du monde entier et les milliers de pèlerins présents ce mois-ci à l’occasion de la fête de la sainte. A la suite de ce pèlerinage, ce cri de Jésus « J’ai soif ! » que Thérèse a si bien entendu, semble réveiller en nous cet inaltérable désir profond de désaltérer le Christ.
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