Pèlerinage Provincial à Rome

En cette année 2025, l’Église célèbre, comme tous les 25 ans, une année sainte pour faire mémoire de l’œuvre de la Rédemption, le mystère de l’Incarnation du Verbe de Dieu en la personne de Jésus. Pour sa part, l’Ordre du Carmel fait aussi mémoire du centenaire de la canonisation de Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face, présidée par le pape Pie XI le 17 mai 1925 en la basilique Saint-Pierre de Rome. Ayant présent à l’esprit ce double motif d’action de grâce, les frères de notre Province ont souhaité faire le pèlerinage vers la ville éternelle auprès de la tombe des apôtres Pierre et Paul, ad limina apostolorum, pour rendre grâce des dons reçus et renouveler notre communion à l’Église, comme Thérèse, Céline et Louis Martin du 4 novembre au 2 décembre 1887.

À la suite de Thérèse de l’Enfant Jésus, devenir pèlerins d’espérance

Affermir notre vocation

Comme tout pèlerinage, orienté vers l’objectif à atteindre, il faut tout d’abord quitter notre vie quotidienne et nous mettre en chemin, et cela à un moment bien particulier de la vie liturgique, puisque, contrainte des vacances scolaires oblige pour nos frères étudiants, nous devions partir durant l’octave de Pâques. Ce qui au départ rendait plus difficile ce pèlerinage, quitter nos couvents, dans un temps liturgique fort, fut en définitive une grâce : illuminés par la Résurrection de Jésus, nous pouvons vivre encore plus dans l’action de grâce ce pèlerinage !
Pour sainte Thérèse de Lisieux, le pèlerinage à Rome a été déterminant dans l’affermissement de sa vocation au Carmel. Et, malgré l’échec de l’audience avec le Pape Léon XIII, le 20 novembre 1887, elle écrira : « J’ai compris ma vocation en Italie, ce n’était pas aller chercher trop loin une si utile connaissance… » (Manuscrit A, folio 56). Avec Thérèse, qui nous inspire et nous soutient dans notre propre vocation aujourd’hui, nous voulions renouveler notre service de la prière pour l’Église, ses pasteurs et en particulier le successeur de Pierre [durant notre pèlerinage, le Saint-Siège était vacant. Nous avons prié pour le défunt pape François et pour celui que le Seigneur donnerait à son Église par l’intermédiaire du conclave.], et notre service apostolique, voulant collaborer à l’œuvre de Dieu dans le monde.

Dans le souvenir de 1887

Le pèlerinage de Thérèse en 1887 nous a guidés pour établir notre propre pérégrination à Rome. Il nous fallait donc commencer notre pèlerinage par le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour la Foi en Jésus, vrai Dieu et vrai homme, visiter le Colisée, puis des catacombes, nous avons choisi celles de sainte Priscille qui sont les plus riches d’un point de vue iconographique. Nous avons eu aussi notre première célébration eucharistique romaine à Sainte-Marie-Majeure, lieu où sont vénérées les reliques de la crèche qui reçut le corps de Jésus nouveau-né, première étape pour rendre grâce avec Marie pour le mystère de l’Incarnation. Nous n’avons pas oublié d’aller saluer notre père général et les frères qui servent l’Ordre à la Maison généralice, en particulier le ­frère Christophe-Marie qui nous a accompagnés durant ces jours de pèlerinage. Et bien sûr, nous avons vécu notre propre démarche jubilaire comme tout pèlerin de l’espérance devant la basilique Saint-Pierre après y avoir célébré l’Eucharistie (Le décès du pape François a modifié le programme de notre séjour. Et nous avons maintenant la joie de recevoir dans la foi le pape Léon XIV comme pasteur.).

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